Le surf ou la planche à vague est un sport qui consiste à glisser sur les vagues, ondes de surface, en bord de mer, debout sur une planche. Le surf se pratique sur des spots, des plages qui sont baignées par de hautes vagues ou de petites vagues au profil adapté.
Historique
Nidal cooper , kelly slater....Les premiers championnats du monde amateurs
En France, Adrien Durupt, architecte et ingénieur, ayant travaillé avec Gustave Eiffel et ayant parcouru le monde, dans le cadre de son travail, serait le premier surfeur. Il serait, entre autres, passé en Californie en 1907, d'où il aurait rapporté une planche de surf. Il se rendait régulièrement en voilier sur Baguenaud, près de la Baule, pour surfer.
En 1957, le surf est réimporté en France, via la production du film d'Henry King, Le soleil se lève aussi, par l'intermédiaire du fils du producteur Dick Zanuck ainsi que du scénariste Peter Viertel californiens qui profitèrent des vagues de Biarritz où ils étaient présents pour le tournage.
Joël et Arnaud De Rosnay contribuèrent au début des années 1960 à la promotion de ce nouveau sport à Biarritz sur la plage de la Côte des Basques accompagnés par quatre grands surfeurs : Barland, Rott (créateurs de Longboard), Jo Moraiz et Reinhard. Les premiers championnats de France eurent lieu en 1960 et la fédération française est créée en 1964 ; elle compte aujourd'hui 37 500 licenciés. La première école de surf est ouverte en 1966 à Biarritz.
La planche de surf
La plus ancienne planche de surf connue à ce jour a été découverte en 1905 à Ko'Okena, sur la grande île d'Hawaii, à l'intérieur d'un tombeau. Les archéologues pensent qu'il s'agissait de la sépulture d'une "cheffesse" nommée Kaneamuna, qui régnait au début du XIVe siècle. Fabriquée dans le bois de l'arbre à pain, cette planche fut retrouvée en parfait état de conservation[3].Les planches de surf sont aujourd'hui généralement réalisées en résine polyester, fibre de verre et âme synthétique (pain de mousse polyuréthane et résine polyester).
Les longboards sont les descendants modernes des premières planches apparues et descendent d'une longue tradition hawaiienne. Les shortboards (« planches courtes » en anglais) sont apparues dans les années 1960-1970. Plus légères, plus effilées au niveau du nez, plus fines, elles sont beaucoup plus maniables et offrent une liberté beaucoup plus importante au surfeur dans sa trajectoire et les figures qu'il peut réaliser.
Les artisans qui fabriquent les planches de surf sont les shapers, ainsi que les glasseurs qui eux font le travail de stratification, certains shapers font également le glass.
On parle de shape, pour désigner la forme de la planche. Avec l'arrivée de nouvelles technologies et l'évolution, il existe maintenant un grand nombre de shapes différents.

planche RipCurl Professionel
Pratique et technique
Le surfeur se tient généralement allongé à plat ventre sur sa planche, les bras de part et d'autres. Il rame (comme en crawl) quand il repère une vague qu'il souhaite surfer afin d'acquérir une vitesse suffisante pour que la vague puisse l'emporter. Quand il sent la vague le soulever, il rame plus rapidement puis pousse avec ses mains à plat ou sur les raill de la planche afin de se redresser. En même temps qu'il redresse son buste, sa jambe gauche (pour un regular) ou droite (pour un goofy) vient se placer devant et sa jambe droite (ou gauche) à l'arrière de la planche. Il adopte une posture penchée sur ses jambes fléchies. Une fois debout, les bras servent essentiellement à maintenir l'équilibre et aider à changer de direction. Les jambes jouent un rôle d'amortisseurs.
On désigne généralement par regular un individu qui se tient sur la planche pied droit en arrière. Les personnes se tenant pied gauche en arrière sont appelés goofy. Le pied arrière est généralement le pied sur lequel on prend appel lorsqu'on saute. Un surfeur regular donc qui mettra son pied gauche a l'avant sera frontside (face à la vague) sur une droite (vague qui déroule du pic vers la droite quand on est debout sur la planche), le même surfeur regular sera backside sur une gauche (qui déroule de droite à gauche ). Pour un goofie c'est l'inverse .
Shortboard
La discipline la plus connue et la plus populaire se pratique sur des planches de 1,50m à 2,00m . En compétition, elle consiste à réaliser des figures dont la difficulté et la qualité d'exécution détermine le score du compétiteur. Le surfeur cherche généralement à chevaucher (ride en anglais) la vague parallèlement à sa face, en suivant la direction de son déferlement et en précédant celui-ci. On ne surfe la vague perpendiculairement à sa face qu'au départ (take-off) pour prendre de la vitesse. Sur certains spots, la puissance des vagues permet de surfer à l'intérieur du rouleau. Cette figure, appelée tube est l'une des plus spectaculaires du surf.
Description
Le terme spot de surf, désigne le lieu où les surfeurs pratiquent leur activité, il peut s'agir d'une vague, d'une plage ou d'un endroit qui s'en approche.Les spots de surf sont de plusieurs types. On peut d'abord les classer en fonction du fond marin. On distingue ainsi les spots de récifs ou reef-breaks, sur fond rocheux, des spots sur fond sableux, les beach-breaks.
Les fonds rocheux produisent des vagues appréciées et craintes par les surfeurs car elles ont toujours à peu près la même configuration, sont généralement creuses et puissantes avec un niveau d'eau peu profond. C'est le cas par exemple de la célèbre vague de Pipeline, sur la côte nord de l'île d'Oahu, à Hawaï. La houle du Pacifique nord se lève brutalement sur un corail mort et provoque une volute très large. La vague est courte, mais très intense. Une seule manœuvre est possible : le tube (le surfeur se laisse enfermer quelques secondes au creux de la volute). La vague est si violente qu'il n'est pas rare de heurter le récif. C'est la raison pour laquelle certains surfeurs, et pas les moins talentueux comme Liam Mac Namara, un habitué du spot, portent un casque.
Les fonds rocheux permettent de tenir le gros, c'est-à-dire qu'ils autorisent à des houles de forte amplitude et avec des grandes longueurs d'ondes de produire des vagues très grosses et surfables. C'est le cas de Jaws, sur l'île de Maui à Hawaï, de Maverick au nord de Santa Cruz ou plus récemment de Shipstern Bluff en Tasmanie. Ces spots sont célèbres pour leurs vagues gigantesques, qui peuvent atteindre ou dépasser les 10 ou 15 mètres. Les adeptes de ces spots hors normes sont appelés les Big waves riders.
Dans certains cas les spots à fond rocheux créent des vagues qui déroulent sur une très grande distance, parfois plusieurs centaines de mètres. Ce sont des point breaks. La houle diffracte le long du récif, c'est-à-dire qu'elle change de direction au contact de la masse rocheuse. La zone de déferlement se fait donc uniquement sur ce point de contact. La vague déroule très régulièrement et sa volute y est particulièrement violente car les crêtes de houle convergent vers ce point où l'eau est peu profonde. Les vagues d'un point break sont orientées dans une seule direction. Quand elles déroulent vers la gauche du surfeur lorsqu'il regarde la plage on parle de vagues en gauche et inversement pour la droite. Ces spots se situent souvent le long de caps rocheux, c'est le cas de la droite de Rincon en Californie ou de l'incroyable gauche de Desert Point à Lombok(Indonésie). Ils sont aussi souvent présents le long des passes de récifs coralliens. C'est le cas de Saint Leu à la Réunion. Ici la houle vient du sud ouest alors que le récifs est orienté vers l'ouest puis le nord-est dans la passe. La houle se lève au large et offre au surfeur une première section relativement tranquille. Puis rapidement elle tourne pratiquement à 90 degrés en suivant le corail au moment d'entrer dans la passe. Cet instant est attendu avec angoisse et excitation par le surfeur, car la vague double de taille, le niveau de l'eau devient très faible et la volute s'agrandit tandis que la lèvre prend de l'épaisseur. C'est la section à tube qu'on appelle le bowl. Après ce passage il reste encore une centaine de mètres à glisser sur des sections plus molles, mais qui déroulent toujours bien régulièrement vers la gauche.
Les beachbreaks offrent des vagues généralement plus aléatoires, car ces spots dépendent de bancs de sable, qui par nature sont mobiles. Ainsi leur zone de déferlement est moins définie et moins stable que sur les fonds rocheux. En revanche, sur les meilleurs spots de sable, on trouve des vagues courtes mais très creuses. Les phénomènes de point breaks ne sont pas inexistants pour les beachbreaks, mais plus rares. Mundaka au Pays Basque espagnol ou surtout Snapper Rock ou Kirra en Australie sont les exemples les plus connus. Les beachbreaks tiennent moins bien le gros que les spots de récifs. Généralement, ils saturent au-delà de trois ou quatre mètres, rendant la pratique du surf impossible. Les vagues ne déroulent plus mais forment des longs murs d'eau qui s'écroulent brutalement en un seul tenant. On dit que les vagues ferment. Le spot de La Nord à Hossegor, ainsi que celui de Puerto Escondido au Mexique ou de Mundaka en Espagne sont les rares exceptions ; on peut y surfer des vagues de cinq mètres et parfois plus [4]). Les plus beaux beachbreaks se situent dans les Landes en France, autour du Cap Hatteras aux États-Unis et à Puerto Escondido dans l'état de Oaxaca au Mexique. Sur ces spots les bancs de sable ont beaucoup de relief, ils offrent ainsi des zones de déferlement bien marquées.
Compétition
Le championnat principal est le World Championship Tour (WCT) organisé par l'Association des surfeurs professionnels (ASP). Il est constitué d'une série de 12 épreuves pour les hommes et de 8 pour les femmes, réparties sur l'ensemble du globe (Australie, Mexique, Afrique du Sud, Fidji, Tahiti, France, Espagne, Brésil, Hawaii et États-Unis).Il existe deux circuit, le WQS pour World Qualifying Series et le WCT World Circuit Tour.
Le WQS est le circuit de qualification, chaque année, les 16 premiers du tour WQS passent en WCT et les 16 derniers du WCT doivent retourner en WQS.
Les épreuves concernant le WCT se déroulent généralement entre les mois de février et décembre. Le classement est réalisé grâce à un système de points acquis par les surfeurs à chaque épreuve. Le surfeur qui a le plus de points à l'issue de la dernière étape, le Pipe Masters sur l'île d'Oahu à Hawaii, est déclaré vainqueur.
La compétition est loin d'être un passage obligé. En effet, certains surfeurs comme Laird Hamilton sont devenus de véritables légendes de la discipline sans carrière dans le circuit professionnel (en tout cas, pour ce qui concerne le surf, puisque ce dernier est ancien windsurfeur).

Surfeurs renommés

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